Enseigner les langues aux États-Unis à l'ère de Trump : le français dans tous ses états
Depuis la grande dépression économique des année 2008-2010, on remarque une chute progressive du nombre d’étudiants intéressés par les filières de langue et littérature dans les universités et collèges américains. Plus récemment, les choix politiques de l’administration Trump contraignent les jeunes américains à embrasser de moins en moins les langues étrangères. Le français est ainsi limité à la part congrue, loin derrière l’espagnol et le mandarin.
Dans ce contexte, quelles sont les contraintes liées à l’enseignement du français ? Quelles astuces les professeurs exploitent-ils pour appâter les étudiants? Comment les retenir ? Jean-Blaise Samou mène une réflexion appuyée sur sa propre expérience aux États-Unis.
Jean-Blaise Samou a reçu son doctorat à l’Université de Calgary (Alberta) avec une spécialisation sur les cultures francophones d’Afrique. De 2011 à 2014, il a enseigné la langue française et les études francophones à l’Université de l’Alberta (campus Augustana) avant de s’installer aux États-Unis où il enseigne la langue française, les études francophones et les études internationales à Ripon College dans le Wisconsin. Sa recherche porte sur la théorie postcoloniale, la France postcoloniale et la Françafrique, les écritures historiographiques, ainsi que la construction des identités nationales en Afrique. Ses articles et compte-rendus de lecture ont paru dans des revues scientifiques telles que @nalyses, Présence Francophone, Revue de l’Université de Moncton, Rhumsiki (revue de la faculté des lettres de l’Université de Maroua), et Revue canadienne d’études africaines. Il travaille en ce moment sur plusieurs autres projets, notamment un article sur “la politique du documentaire en Afrique” et un volume co-édité en anglais avec Lifongo Vetinde sur “La rhétorique de l’humanisme dans les productions culturelles africaines”.