Les bouts de phrases « pour que nous soyons au diapason » et « ton appui indéfectible » sont gribouillés sur le babillard de travail de Susan Cameron, conseillère en investissement communautaire à Financement agricole Canada (FAC).

C’est un choix qui semble bizarre si on ne connaît pas les derniers métiers de Susan comme traductrice et enseignante de français. En fait, Susan a un parcours très varié et souple qu’elle attribue largement à ses études en français.

Ancienne élève de français de base à l’école Sheldon-Williams à Regina, Susan est maintenant titulaire de trois diplômes universitaires en français de l’Université de Regina, soit deux diplômes de premier cycle en éducation et en français et une maitrise ès arts en traduction littéraire.

C’est une expérience à Ottawa, au Forum pour jeunes Canadiens dans sa 12e année de secondaire, qui l’a convaincue de l’importance de l’apprentissage du français.

Mes nouveaux amis étaient passionnés, engagés et … bilingues ! Je me suis dit que je n’étais qu’à moitié Canadienne et je me suis décidée de régler l’affaire.

Peu après, elle a participé à une présentation offerte par l’Université de Regina sur les bourses disponibles au nouveau programme du Bac et le tour était joué. De là, elle s’est inscrite au Bac en éducation avec le but de devenir enseignante de français.

Mais les voyages ne faisaient que commencer pour elle : en plus de l’année à Québec avec les autres étudiants du Bac, Susan a également profiter d’un séjour de cinq semaines à Jonquière, QC dans le cadre du programme Explore, en plus d’une deuxième session d’Explore mais cette fois-ci elle perfectionnait son français dans les Rocheuses, à Canmore, AB.

Ces formations intensives en français lui ont permis de décrocher des postes d’été plutôt convoités et mémorables comme guide au Parlement canadien à Ottawa et ensuite au Parc commémoratif de la Crête de Vimy en France. Son amour profond de la langue française découle de toutes ces expériences.

Cette passion pour le français l’a menée à une carrière en enseignement dans les écoles, à un poste d’instructrice à l’Université de Regina puis à un poste d'enseignante de langue seconde pour les professionnels à FAC.

Même si son parcours ne pas fait pas d’elle le choix évident pour le poste de consultante en investissement communautaire à FAC, le fait d’être bilingue lui permet d’exceller dans son poste où elle est la ressource francophone pour les projets de taille nationale.

Bien qu’elle ne travaille plus en enseignement, son conseil pour ceux qui souhaitent étudier en français est simple :

Si vous prenez vraiment du plaisir à l’étude de la langue, vous serez récompensé par sa beauté et (je l’espère) par son utilité.