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Une première session réussie pour la cohorte bilingue du programme SCBScN

13 déc. 2018

Rediffusion de la Faculté de sciences infirmières à l'Université de Regina

 

Sept étudiants de première année en sciences infirmières qui sont inscrits au Baccalauréat collaboratif en sciences infirmières de la Saskatchewan (SCBScN) suivent leurs cours en français et en anglais, grâce au lancement récent de l'option bilingue.

« J'ai été acceptée dans les deux programmes mais j'ai choisi l'option bilingue », explique I'étudiante infirmière Sabrina Michaud qui a quitté Montréal pour s'installer en Saskatchewan il y a six ans. « Je crois fermement que nous devons avoir des professionnels de la santé qui peuvent répondre aux besoins des Francophones en français. »

Sa collègue Joëlle Lapierre est d'accord avec elle. « Mais aussi pour moi, ajoute-t-elle, cela me permet de conserver ma culture française pendant mes études. »

Cinquante pour cent des cours sont enseignés en français et les autres en anglais.  

« Idéalement, nous aurions établi une option entièrement française comme c'est le cas, par exemple, à l’Université de Saint-Boniface à Winnipeg, » déclare david Gregory, doyen de la Faculté de sciences infirmières à l'Université de Regina, « mais comme l'Université de l'Alberta, nous avons décidé d'étudier la possibilité d'une option bilingue dans le premier temps. » 

De g à d: Sabrina Michaud, Brenna Zanni, Joëlle Lapierre, Siarra Fremont, Megan Getz, Daisi Tramer, Avery Topp

 

 

Le programme SCBScN (une collaboration entre la Faculté de sciences infirmières de l'Université et l'École polytechnique de la Saskatchewan s'est associé à La Cité universitaire francophone pour offrir l'option bilingue.

Francine Proulx-Kenzle, qui assure la liaison du programme, souligne que le programme SCBScN était le choix idéal pour un partenariat qui permet d'améliorer la qualité des services de santé pour les Francophones de la Saskatchewan. « De plus, ajoute-t-elle, comme le doyen Gregory est un champion de la diversité, la décision a été facile à prendre. »

Gregory, qui est un ancien professeur de l'Université du Manitoba où les programmes en français sont très courants, dit avoir été très surpris du manque d'occasions similaires à l'Université de Regina. « J'en ai parlé au vice-recteur principal qui a trouvé que c'était une bonne idée », explique-t-il. C'est là que nous avons commencé à travailler avec La Cité. »

Ce travail, qui a commencé en 2015, a amené à l'inscription de sept étudiants cet automne, sept étant le nombre magique lorsqu'il s'agit du nombre de places pour les stages cliniques en hôpital. 

Selon Madame Proulx-Kenzle, jusqu'ici, tout va bien, en ajoutant que le premier semestre, bilingue ou non, est difficile pour les nouveaux étudiants. « Mais nous sommes là pour les aider et leur offrir les ressources dont ils ont besoin. »

« Nous sommes comme les cobayes du programme, » de dire Joëlle Lapierre. Si elle apprécie les avantages d'un petit groupe très soudé qui s'entraide, par exemple, pour les devoirs, elle dit que le contact avec la plus grande communauté étudiante du SCBScN lui manque parfois. « C'est peut-être parce que, ce semestre, tous nos cours de sciences infirmières étaient en français, ce qui ne sera probablement pas le cas le semestre prochain. »

« Ils ne sont pas tout seuls sauf pour les cours en français, explique le doyen Gregory. Ils auront plus d'occasions de faire partie de la plus grande cohorte du SCBScN à mesure qu'ils progresseront dans leurs études car le programme dure quatre ans. »

Il ajoute que des discussions sont déjà en cours avec des représentants des trois programmes de sciences infirmières francophones de l'Ouest canadien pour mettre en commun des ressources et échanger leurs connaissances parce que « les programmes en français sont en situation minoritaire. »

« Mais le plus important peut-être, en ce qui concerne les infirmières et infirmiers autorisés qui pourront donner des soins de santé en anglais ou en français, c'est l'importance de La Cité dans ce partenariat. »

La prochaine année universitaire verra sept autres étudiants inscrits à l'option bilingue, faisant passer la capacité du programme à quatorze étudiants. « Et cela continuera d'augmenter, explique Francine Proulx-Kenzle. Si les universités voisines admettent 30 étudiants par année, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire ? »

Par Iryn Tushabe

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